Une cellule  d'Al-Qaïda qui agit sous le nom de «Brigades d’Okba Ibn Nafaa en Tunisie» a été démantelée.  Elle avait pour but la création d'une branche Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) dans notre pays. Son objectif : imposer par la force la chariaa dans des régions tunisiennes, en ayant recours au Djihad armé.

Le ministère de l’Intérieur a dévoilé l'identité de la majorité des membres de ces groupes. Bilan des opérations : 16 personnes ont été arrêtées et 18 autres sont activement recherchées. Et des terroristes  sont  toujours  encerclés par nos forces armées, dans la région du Jbel Chambi, le plus haut sommet montagneux de Tunisie.

Telle est la teneur des révélations explosives livrées par le ministre de l'intérieur  Ali Laâridh, lors d’une conférence de presse organisée ce vendredi 21 décembre 2012, dans la caserne de la Garde Nationale à l'Aouina. Les unités spéciales des forces de l'ordre ont ainsi confisqué des pistolets, des balles, des cartes et  des jumelles à usage militaire, des codes chiffrés, des uniformes militaires et des armes blanches.

Ces terroristes se cachaient depuis quelques semaines dans les montagnes de Chambi et Ain Drahem. La majorité d’entre eux ont moins de trente ans, et sont originaires du gouvernorat de Kasserine, et se sont fait connaître par leur activisme dans le cadre du mouvement  Ansaar El Chariaa, dirigé par Abou Yadh. Ce qui tendrait à contrevenir aux directives de ce dirigeant, qui a clamé à plusieurs reprises que notre pays est terres de prédication et non de djihad. Il n’empêche.

Selon le ministère de l’Intérieur, ces groupes terroristes ont appris à manipuler les armes en Algérie et en Libye, et ont continué de s’entraîner en Tunisie, notamment dans le massif montagneux de Jebel Chaambi. Ils y apprenaient la fabrication et l’utilisation de bombes et de divers explosifs.

On apprend ainsi que ces djihadistes sont impliqués dans les événements de Rouhia (qui ont entraîné la mort du Colonel Ayari) en 2011, et de Bir Ali Ben Khelifa en 2012. M. Ali Laâridh, le ministre de l’intérieur a précisé que ces groupes étaient entraînés par trois individus d'origine algériennes, étroitement liés à Abdelmalek Droukdel alias Abou Moussab Abdelwadoud, l'émir de l'organisation terroriste algérienne du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) depuis fin 2004. Une organisation qui est aujourd'hui appelée Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique (Aqmi). C’est dire que les Tunisiens n’ont donc pas fini d’entendre parler des événements de Kasserine.

Synth. Moez E.K