Niqab à problèmes à l’Institut des langues
Lundi, 20 Février 2012 15:08

niqabLe niqab fait une incursion remarquée, en ce lundi 20 février, à l’Institut supérieur des langues, à la Cité El Khadhra, à Tunis. Les salafistes sont venus en renfort, soutenir l’une des jeunes femmes qui a refusé de dévoiler son visage en cours de français, alors que d’habitude, elle le montrait en salle de classe. Suite, donc, à son refus de se soumettre aux règles, elle a été priée de prendre la porte.

Un quart d’heure plus tard, une escouade de salafistes sont venus à la rescousse. Le scénario est désormais bien rôdé, puisque de semblables scènes ont eu lieu à la Faculté des Sciences Humaines de La Manouba, après que quelques escarmouches aient eu lieu du côté de la fac de Sousse. Les observateurs retrouvent même certains visages dans ces happenings salafistes, qui essaiment désormais dans les universités disséminées aux quatre coins de la République.

Avec des uniformes désormais à la mode, en Tunisie, une mode que certains auraient importée d’Afghanistan. On aura noté la diffusion à grande échelle du qamis, avec la veste militaire passée par-dessus, et les baskets aux pieds de ces «militants» newlook. Et pour faire bonne mesure, et signaler sa présence avec un symbole reconnaissable entre tous, le drapeau noir, arborant la chahada.

Quant aux cours, à l’Institut des Langues, ils auront été interrompus pour la journée. Reste à espérer que ce contretemps ne soit pas appelé à s’inscrire dans la durée, comme à la Manouba. Auquel cas, la proposition du député Nahdhaoui Habib Ellouze, à savoir celle concernant l'installation de dispositif de reconnaissance digitale, risque d'être prise en considération. Wait and see.

Soufia B.A

Niqab à problèmes à l’Institut des langues
 

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