De nombreux avortements suite à des mariages orfi
Lundi, 20 Février 2012 16:46

mourou«De nombreuses jeunes femmes ont dû avorter, après être tombées enceintes, suite à un mariage coutumier, dit orfi». C’est le cheikh Abdelfattah Mourou qui l’a affirmé le dimanche 19 février. Il a même précisé que ce type d’union a cours aujourd’hui, parmi la jeunesse salafiste, notamment à la Faculté de la Manouba, à Tunis. «Ce genre d’union illégale se répand parmi la jeunesse tunisienne, dans les lycées, et dans les universités» souligne le cheikh.

Mourou a cependant martelé que «ce type de mariage est nul et non avenu, à la fois sur le plan juridique et sur le plan islamique». Le cheikh qui fait de plus en plus parler de lui ces derniers temps, notamment par la vidéo diffusant sa discussion avec le prédicateur égyptien Wajdi Ghanim, est plus que jamais sous les feux des projecteurs en Tunisie. Même si cette surexposition médiatique a pu dévoiler certains aspects jusqu’ici ignorés du cofondateur du mouvement Ennahdha. Cette omniprésence sur tous les fronts, de la presse imprimée à la télé, en passant par les réseaux sociaux lui sera-t-elle bénéfique ? Servira-t-elle ses desseins politiques contrariés ?


Etudiants salafistes à la faculté de Manouba

En attendant, on aura noté le glissement des sujets de conversations des Tunisiens, et même des articles de presse, vers des controverses religieuses sur le mode «hal yajouz» (est-ce permis ou péché ?). Les spectacles donnés par des prédicateurs orientaux, qui se sont visiblement inspirés du modèle des télévangélistes américains imposent leur tempo en Tunisie. Hal yajouz ?

Lotfi B.C

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