Jeudi, 28 Novembre 2013 21:32

«Le projet de loi de finances 2014 n’a rien prévu comme mesures de soutien à Tunisair» regrette la direction générale de la compagnie aérienne nationale dans un communiqué publié dans la soirée du jeudi 28 novembre, en réponse à différents articles de presse faisant état de sa faillite imminente.

Mais la société précise qu’elle «veillera à ce que ce projet soit rectifié, avant son adoption, pour y inscrire le budget nécessaire pour la concrétisation du Plan de Redressement».

Or la compagnie aérienne tunisienne souligne que «des mesures urgentes, ayant obtenu l’accord de l’Etat, principal actionnaire de la Compagnie n’ont pas encore été concrétisées et restent en vigueur dont notamment l’effacement de la dette vis-à-vis de l'Office de l'Aviation civile et des Aéroports (OACA) jusqu’au 30 juin 2012». A noter que les dettes en question s'élèvent à 260 millions de dinars.

En somme, si Tunisair ne nie pas l’existence de ses difficultés financières, elle rappelle que le plan de redressement élaboré en 2012, et entré en vigueur partiellement début 2013, est actuellement, en phase de négociation avec les partenaires sociaux dans son volet d’assainissement social».

De son côté, Salah Gharsallah, PDG de l’OACA, qui siège également au Conseil d'administration de Tunisair, a affirmé qu’il est «impératif d'entamer, le plutôt possible, l'assainissement social de la compagnie qui emploie 8400 agents, un nombre dépassant de loin selon lui, les besoins de la flotte et les normes en vigueur dans les compagnies semblables ( entre  4000 et 4500 agents)». Or selon le responsable, dont les propos ont été rapportés par la Tap, «si la compagnie nationale continue sur cette lancée, elle serait incapable de résister, d'autant que ses pertes ont atteint ces dernières années, 400 millions de dinars».

Reste donc à s’interroger sur les raisons de ce retard accumulé par l’Etat tunisien pour la concrétisation des «mesures urgentes» ayant pourtant préalablement obtenu son aval. Une question d’autant plus cruciale, que la compagnie a connu une certaine baisse de son activité en 2013, imputée à «une conjoncture extrêmement difficile en matière d’entrées touristiques».

Synth. Soufia B. A

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