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Le mouvement d’inspiration islamique tente le passage en force. En ce samedi 7 janvier, le premier ministre Hamadi Jebali se permet de nommer lui-même, de nouveaux responsables, à la tête des principaux médias gouvernementaux, sans consulter les institutions qui encadrent la profession.

Des étudiants et des professeurs d’université ont manifesté, ce matin du mercredi 4 janvier, devant le ministère de l’enseignement supérieur. Sana Farhat, une journaliste du quotidien «Le Temps», a témoigné sur les ondes de Mosaique FM, de l’agressivité dont ont fait preuve les forces de sécurité vis-à-vis des manifestants, et des journalistes.

Alors que le nouveau pouvoir commence à exprimer quelques réserves sur la liberté de ton fraichement acquise par nos médias, voici que notre Zorro national de la caricature, est retenu parmi la sélection mondiale des dessinateurs pour la paix. Le nouveau gouvernement devra donc faire avec. _Z_ continuera donc à multiplier ses piques, tournant en dérision les puissants du moment.

L'hebdomadaire français L'Express vient d’être censuré au Maroc, pour avoir publié une image du visage du prophète Mohamed, dans un dossier consacré à «la grande histoire des peuples arabes». La rédaction du magazine précise pourtant que «pour se conformer à l'usage en cours dans certains pays, et bien que cela n'ait pas toujours été le cas à travers l'Histoire, L'Express a pris l'initiative de voiler le visage de Mahomet».

Taoufik Ben Brik, le journaliste, le militant, l’irréductible opposant à Ben Ali est de retour. Son nouveau journal pourtant constitué d’une et unique feuille marque pourtant son tonitruant retour. Et c’est déjà un succès, puisque à le croire, il aurait déjà réussi à vendre 5000 exemplaires de ce journal unique en son genre. De quoi faire un joli pied de nez à la Sotupresse, qui a refusé de distribuer cette feuille, la jugeant invendable pour 500 millimes.

Un journaliste sud-africain recruté par Al Jazeera English a été expulsé du Qatar après qu’il ait passé des examens médicaux révélant qu’il était séropositif.

Haythem Mekki fait déjà des étincelles sur les ondes de radio Mosaique avec son son ébouriffante revue de presse. Voici qu’il commence, à cette heure-ci, à faire parler de lui dans l’émission télé éponyme, «Hadith Essa3a» présentée par Elyes Gharbi.  Creusant le même sillon de l’ironie assassine, il distillera aussi son phrasé sarcastique sur le web, pour dénoncer la corruption.

Une chanson de Faouzi Ben Gamra a eu l’effet d’un tremblement de terre chez notre télévision nationale. La veille de l’Aid, les Tunisiens ont ainsi pu écouter et voir, samedi, l’ex-mzaoudi reconverti dans la chanson soufie islamisante, déclamer des prières encensant Ben Ali.

Wafa Boujmil, journaliste et Salah Jaâfar, technicien observent depuis mardi 1 novembre une grève de la faim pour protester contre leur licenciement par le quotidien «Echourouk». Un sit-in de soutien a été observé vendredi par quelques journalistes, devant «Dar El Anwar», à Tunis.