Liberté de la presse : La Tunisie n’a pas assez progressé |
Mercredi, 25 Janvier 2012 11:44 |
La Tunisie a gagné 30 places dans le classement mondial 2011-2012 de la liberté de la presse publié le mardi 25 janvier par Reporters Sans Frontières (RSF). Notre pays est ainsi passé de la 164eme position sous le régime de Ben Ali à la 134eme. Une progression notable, qui s’est illustrée par l’explosion du nombre de titres de la presse imprimée, et par l’expression plurielle des opinions dans nos journaux. Sauf que l’ONG avertit qu’un «retour en arrière est toutefois possible», s’appuyant sur les dernières nominations à la direction des médias publics décidées par le gouvernement Jebali. Et ce ne sont pas les violences dirigées contre les journalistes tunisiens qui risquent d’améliorer la situation. Au Maghreb L’exemple africain Soubresauts arabes L’Arabie Saoudite, avec sa 158éme place ne fait pas figure d’exemple. Mais certains pays du Golfe Arabe réalisent cependant des scores respectables, comme le Koweit (78), et la situation de la presse n’est pas catastrophique, selon RSF, aux Emirats Arabes Unis (112) ou au Qatar (114), puisque la patrie d’Al Jazeera fera mieux que la Tunisie, tout comme Oman (117). Un peu surprenant quand on sait que le Qatar interdit le pluralisme politique. Comment, dès lors, les opinions peuvent-elles réellement librement s’exprimer? Toujours est-il que notre pays continue d’être classé loin derrière le Liban (93), traditionnellement considéré comme l’exemple arabe en termes de liberté d’expression. La Tunisie, première instigatrice des Révolutions Arabes, peut espérer une meilleure place dans une hiérarchie où elle n’occupe encore que les seconds rôles. Lotfi Ben Cheikh Facebook Social Comments |