La privatisation d’Al Wataniya antidémocratique selon l'INRIC |
Samedi, 21 Avril 2012 20:43 |
L'Instance Nationale pour la Réforme de l'Information et de la Communication (INRIC) amis en garde, samedi 21 avril, « contre les graves déclarations de presse, de plus en plus insistantes, de certains dirigeants du parti Ennahdha au sujet de la privatisation des médias publics». Un communiqué qui intervient à un moment où les médias en général et la télévision nationale en particulier subissent des pressions gouvernementales grandissantes. Un député Nahdhaoui a ainsi fait une incursion dans la salle de rédaction d’Al Wataniya, et un sit-in mené par des éléments pro-Ennahdha conteste l’objectivité de la chaîne nationale. Pour rappel, le président d'Ennahdha Rached Ghannouchi et Ameur Larayedh, député de ce parti à la Constituante ont évoqué la «privatisation des médias publics», et ce serait en particulier la télévision nationale qui est visée. Ghannouchi, a ainsi accusé certains médias publics tunisiens de «comploter contre la volonté du peuple» selon le communiqué de l’INRIC. L'INRIC rappelle que les pays démocratiques doivent préserver et même renforcer leurs médias publics, citant les exemples de l'Afrique du Sud, des Etats-Unis, des pays de l'Union Européenne et de l'Australie. Soulignant que «les pays qui ont vécu la même expérience de transition démocratique que la Tunisie, à l'instar du Portugal, de l'Espagne, de la Pologne, de la Tchéquie et de l'Indonésie, n'ont pas cédé leurs médias audiovisuels publics au capital privé, malgré (…) les critiques virulentes qu'ils adressaient à leurs gouvernants pendant les premières années de la transition». Moez E.K Lire aussi:Peur bleue des journalistes mauves Facebook Social Comments Box for Joomla |