Lundi, 07 Janvier 2013 13:39

tunisie-algerieDes citoyens tunisiens originaires de Ghardimaou, du gouvernorat de Jendouba, dans la région des frontières nord-ouest de la Tunisie, ont décidé de marcher en direction de l’Algérie, ce lundi 7 janvier, en signe de protestation contre leurs conditions de vie particulièrement difficile, et le chômage qui les frappent de plein fouet.

Cette information rapportée par Shems FM, remet sur le devant de la scène le désespoir des fils de ces régions qui, après avoir payé le plus lourd tribut à la Révolution, continuent, après le 14 janvier d’être «oubliés» par les autorités.

Ce genre de mouvement a ainsi également été constaté à plusieurs reprises sous le règne de la dictature, et voici que le même schéma se reconstitue après la Révolution. En février 2012, du côté du Kef, plus précisément au niveau de Kalâa Khasba, hommes, femmes, et enfants, ont marché vers les frontières algériennes en brandissant l’étendard de nos frères de l’ouest.

En a août 2011, pas moins de 70 Tunisiens de la région de Feriana, du gouvernorat de Kasserine, ont franchi les frontières pour traverser le village algérien de Boudarias, situé à un jet de pierres de la frontière tuniso-algérienne. Selon des sources algériennes, il s’agissait de la deuxième fois en deux jours où ces familles tunisiennes fuyaient leur pays.

Le quotidien algérien «El Watan» a même à l’époque indiqué que le consul tunisien à Tébessa et les autorités algériennes ont dû se rendre sur les lieux pour convaincre ces réfugiés de la misère à retourner en Tunisie.

Faut-il pour autant croire que l’Algérie serait devenue une destination de choix pour nos harragas et autres candidats à l’émigration clandestine ? Rien n’est moins sûr. Il s’agit avant tout d’un acte à forte portée symbolique, destiné d’abord à frapper les esprits. Parce que les conditions de vie de nos frères algériens, surtout au niveau des frontières ne sont pas vraiment meilleures.  

La preuve ? Ce genre de mouvement de protestation tuniso-algérien ne va pas à sens unique. En août 2012, des habitants d’un village algérien situé à 10 kms de la frontière tunisienne, à savoir Boutella Abdellah, ont menacé de se rendre en Tunisie pour s’y réfugier, pour protester contre le manque d’eau, et la pénurie d’électricité. A croire qu’il ne fait vraiment pas bon vivre sur les frontières tuniso-algériennes, et ce, des deux côtés des inamovibles postes douaniers.  

Moez E.K

Ces Tunisiens qui brûlent en Algérie
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