Samedi, 23 Février 2013 16:06

rached ghannouchiTribune. Contrairement à ce que chante Laarayedh, l'heure n'est plus à l'entente ni à l'unisson. Car le ver est dans le fruit, car les faucons ont gagné, car l'hypocrisie, la traitrise et la ruse sont de mise. Car leur objectif n'est ni la liberté ni la dignité, mais la soumission à leur régime aliénant et dégénéré. Par Abdelaziz Belkhodja


Lorsqu'un puissant mouvement révolutionnaire fait tomber plusieurs régimes, il remet en cause l'ordre des choses. Il bouleverse profondément les gardiens de l'ordre établi et ceux-ci sont les premiers à vouloir soumettre le mouvement. Les monarques du Golfe, qui sont les hommes les plus riches du monde et les pires dictateurs de la planète ont trouvé en les frères musulmans les partenaires de la remise en cause des valeurs de liberté de dignité et d'égalité qui allaient sonner le glas de leur pouvoir. Ils ont juré la perte de la Tunisie, de son audace, de son histoire, de son génie. A la tête de cette destruction, ils ont mis le haineux abdelaziz belkhodjaGhannouchi, condamné à mort par Bourguiba et que l'écrasante majorité des Tunisiens déteste car elle ne veut pas de son modèle qu'il veut imposer par la force, par la traitrise ou par la ruse. Tous ceux qui l'ont approché vous le diront. Cet homme déteste la Tunisie. Il n'éprouve aucune fidélité pour le pays, son allégeance va ailleurs, elle va à la chimérique Umma islamique qui ne possède aucune institution, aucun modèle juridique, culturel, économique social ou politique. Une Umma dirigée par des dictateurs dont le seul objectif est d'utiliser l'islam pour soumettre les peuples et garder leur pouvoir et leur argent qui leur sert à assouvir leur dégénérescence et à combler les déficits de leurs superpuissances protectrices.

C'est ce schéma que tentait de vulgariser Chokri Belaïd, et qui lui a valu la mort parce que ses mots, clairs et puissants, atteignaient tous les peuples arabes soumis qui veulent en finir avec les régimes aliénants des monarques du Golfe qui veillent à tout prix à ce que la démocratie ne fleurisse jamais sur nos contrées.
Pour réagir à la grande traîtrise qui se joue en ce moment, il faut dépasser le cadre national et porter le débat à une autre échelle. Le monde n'est plus monolithique, l'hégémonie qui a succédé à la chute de l'empire soviétique n'est plus. Il y a là de grandes opportunités... que malheureusement nos "leaders" ne voient pas, alors à ces derniers, rappelons ceci : « Il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la Tunisie sera sauvée !* »

A.B

*D’après Danton

Tunisie : Pour réagir à la grande traîtrise
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