Samedi, 08 Juin 2013 18:44

ghannouchi«Le blasphème n’est pas un crime. La liberté de choisir est clairement autorisée dans le Coran qui stipule, pas de contrainte en la religion». C’est Rached Ghannouchi qui l’a affirmé, et en anglais, s’il vous plait, au cours de sa dernière visite aux Etats-Unis.

Le site de «Human Rights first», une organisation qui affiche pour objectif de promouvoir les «idéaux américains» et les «valeurs universelles», s’interroge ainsi : «que pense le leader politico-religieux le plus influent de Tunisie sur le blasphème ? Est-ce qu’insulter la religion requiert des sanctions pénales» ? Et voici que la réponse de Ghannouchi fuse, surprenant l’audience : «Blasphemy is not a crime. Freedom of choice is very clear in the Qu’ran; it says ‘let there be no compulsion in religion».

A noter que «Human Rights First» s’était déjà félicité que l'Assemblée nationale constituante (Anc) se soit finalement abstenue d'inclure dans la constitution des articles criminalisant «les offenses à la religion». Et voici qu'elle se réjouit des propos tenus par Ghannouchi.

freejabeur

Mais à l’heure où Ennahdha fête le 32ème anniversaire de sa fondation, on imagine mal ce sujet traité lors des conférences organisées pour l’occasion. Les faucons risqueraient d’être froissés. Il n’empêche : la messe est dite. Et quand le vin est tiré, il faut le boire (au sens figuré évidemment, honni soit qui mal y pense!). Or ces bonnes paroles prononcées aux Etats-Unis, pourraient même avoir des conséquences jusque dans les prisons tunisiennes.

Pour rappel, Jabeur Mejri purge actuellement une peine de 7 ans de prison pour avoir, justement, clamé publiquement son athéisme. Son compère, Ghazi Béji, s’étant enfui à l’étranger, avant de se faire arrêter. Or si le chef du parti le plus influent au sein de la troika affirme, (certes, devant un public américain), que «le blasphème n’est pas un crime», on est en droit d’espérer d’imaginer que Jabeur Mejri, pourrait bientôt bénéficier d’une grâce présidentielle.

A moins que la petite phrase du président du mouvement Ennahdha, ne soit à l’usage exclusif des médias occidentaux en général, et américains en particulier.

Soufia Ben Achour

Ghannouchi : «Le blasphème n’est pas un crime»
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