Mercredi, 14 Janvier 2015 19:37

La cérémonie officielle organisée ce mercredi 14 janvier au palais de Carthage pour commémorer le quatrième anniversaire de la révolution tunisienne a tourné au fiasco. Le président de la République Béji Caid Essebsi a été bruyamment pris à partie les familles des martyrs et des blessés qui se sont sentis une nouvelle fois oubliées par les autorités.

 Le président a préféré remettre des médailles aux représentants du quartet à savoir la présidente de l’UTICA Wided Bouchamaoui, le secrétaire général de l’UGTT Houcine Abassi, le bâtonnier des avocats Mohamed Fadhel Mahfoudh et le président de la LTDH Abdessattar Ben Moussa, ainsi qu’aux familles de Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi et Lotfi Naguedh.

Mais des cris se sont élevés dans la salle. «Où est la justice pour nos enfants»? ont crié certains membres des familles, tandis que d'autres scandaient: «Fidèles, fidèles au sang des martyrs!».

«C'est une mascarade. Nous ne sommes pas venus pour de belles paroles, nous sommes venus pour qu'au moins on rende hommage symboliquement aux personnes que nous avons perdues!», a dit le mari de Mahjouba Nasri, une Tunisienne tuée dans les jours suivant la fuite du président de l'époque.

Mais le président Béji Caïd Essebsi était visiblement irrité par les protestations. «Si les martyrs étaient encore vivants, ils ne seraient pas d'accord avec vous», a-t-il lancé à la centaine de membres des familles invités au Palais de Carthage. Les martyrs applaudiraient-ils des deux mains les honneurs rendus à la représentante du patronat et le leader du syndicat dont les initiatives récentes ont touché de plein fouet les classes populaires ? Cela reste à voir.

«Tous les martyrs sont dans nos esprits et seront décorés. Ce que vous faites n'est donc pas nécessaire. Allez, que Dieu vous vienne en aide», a finalement lâché Caid Essebsi avant d’interrompre la cérémonie.

Fiasco à Carthage
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