Mercredi, 15 Février 2012 00:44

hamma-hammamiLe président de la République, M. Moncef Marzouki, a déclaré qu’il avait «les preuves et les noms des personnes qui attisaient les troubles sociaux en Tunisie». Et M. Marzouki a clairement désigné l’extrême-gauche, en tant que coupable. Hamma Hammami, lui, s’est fait sarcastique.

Faisant remarquer qu’il assumait ses responsabilités. Il serait ainsi même à l’origine de la vague de froid qui s’est abattue sur la Tunisie, et des neiges qui ont coupé la route et l’accès aux villes sinistrées. Regrettant que le président ait choisi une tribune étrangère, la britannique BBC en l'occurrence, pour critiquer ses adversaires politiques.

Le mardi 14 février, le militant communiste a ouvertement et publiquement défié, sur les ondes de Mosaique FM, le président de la République, Moncef Marzouki, et l’a appelé, à "aller au Kef, à Ain Drahem, et à Kasserine, pour se rendre compte de la souffrance des Tunisiens" au lieu de se pencher, sur les rapports fournis par des services qui étaient chargés, selon M. Hammami, de "surveiller, les opposants en général, et Marzouki en particulier". «Ces mêmes services de renseignements, fournissaient  du grain à moudre à Caid Essebsi, et avant lui, à Mohamed Ghannouchi, et à Ben Ali», a-t-il précisé. Le leader du parti Ouvrier Communiste Tunisien (POCT) a appelé le président de la République «à présenter ses preuves devant un tribunal». Hamma Hammami a rappelé au passage qu’il était «prêt à une confrontation en direct à la télévision avec M. Moncef Marzouki, le président de la République ou le premier ministre M. Hamadi Jebali.

Ironie de l’Histoire, bien avant que Moncef Marzouki n’occupe le fauteuil présidentiel, il s’est longtemps plaint des agissements de la police politique et des services de renseignements de Ben Ali. Dans de nombreux témoignages, le chef de l’Etat a fait état des écoutes téléphoniques qui le visaient, des actes de sabotages, ainsi que des complots fomentés pour le faire tomber dans des traquenards. Or les temps ont changé.

Voici que M. Moncef Marzouki, désormais président de la République, cite nommément les rapports qui lui ont été fournis en tant que preuves à charge contre des mouvements de l’extrême-gauche tunisienne. Or si Ali Laâridh, le ministre de l'intérieur, a entamé le nettoyage, des services de sécurité, le climat au sein du puissant ministère de l’Intérieur ne semble pas encore avoir été complètement assaini. Peut-on donc prendre pour argent comptant de tels rapports ? L’extrême-gauche tunisienne serait-elle devenue le nouveau bouc émissaire de Carthage, jadis prompte à condamner les mouvements d’inspiration islamique ?

Soufia Ben Achour

Hamma Hammami défie le président de la République
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