«Les Tunisiens étaient nos serviteurs, ils travaillaient pour nous, et voilà qu’ils prétendent nous donner des leçons». Cette déclaration incendiaire a été prononcée par un responsable algérien. Et pas un quelconque sous-fifre de sous-préfecture. C’est le vice-président de l’Assemblée nationale algérienne, M. Seddik Chihab, également député d’Alger, et numéro deux du Rassemblement national démocratique, (RND, le parti au pouvoir), qui en est l’auteur.

Ces insultes ont été proférées publiquement, lors d’un meeting populaire tenu à Alger, le mardi 21 février, pour célébrer le 15^eme anniversaire de la création du RND. Des déclarations regrettables, qui interviennent alors que les autorités tunisiennes (démocratiquement élues) tentent par tous les moyens de remettre en marche le train de l’Union du Maghreb Arabe resté à quai. Visiblement, la Révolution Tunisienne, n’a pas fini de faire des vagues chez nos voisins. Mais il s’agit du premier dérapage verbal commis à l’encontre des Tunisiens par un Algérien, qui assume d’aussi hautes responsabilités. Doit-on s’attendre à des excuses ?

Moez E.K