Tunisie : Les syndicats de la police accusent Ridha Grira
Jeudi, 10 Mai 2012 13:11

ridha-griraL’Union nationale des syndicats des forces de sûreté tunisienne (Unsfst) ont accusé Ridha Grira, dernier ministre de la Défense de Ben Ali, d'être responsable de la mort des Tunisiens tombés après le 14 janvier 2011. L’information a été rapportée par plusieurs agences de presse internationales. «Nous sommes déterminés à défendre les agents condamnés sans preuve par la justice militaire dans des procès politiques et populistes», a déclaré Montassar El-Matri, secrétaire général de l'Unsfst.

«Nous ne permettrons pas qu'on en fasse des boucs-émissaires à des fins politiques», a-t-il ajouté dénonçant des irrégularités et des condamnations sans preuves, sans analyse balistique, selon lui.

Pour rappel, deux agents de police, Mohamed Saïd Khalouda et Omrane Abdelâal, ont été condamnés le 30 avril par le tribunal militaire à 20 ans de prison chacun et à verser 80 000 dinars d’indemnisations à la famille de la victime, le jeune Slim Hadhri, tué le 13 janvier 2011, à Kerkennah.

A cet égard, Imed Belhaj Khlifa, porte-parole de l’Unsfst, s’est interrogé : «Comment deux hommes peuvent-ils être condamnés pour une seule balle et un seul tué»?

Selon une dépêche de l’Afp, «L'Unsfst compte porter plainte contre Ridha Grira afin de lever le voile sur les responsables de crimes commis durant la révolution, accusant ce ministre des dérapages sécuritaires qui ont semé la terreur parmi la population après la fuite de Ben Ali en Arabie Saoudite.

Selon le rapport de la Commission nationale d’investigation sur les dépassements et les violences (Cnidv), rendu public le vendredi 4 mai, la police est responsable de la mort de 79% des victimes de la Révolution indique. Le ministère de l’Intérieur est également impliqué dans 96,18% des cas de blessures précise la même source.

Mais voici que les syndicats policiers accusent Ridha Grira d'avoir orchestré la diffusion, via les médias, de fausses informations pour créer le chaos et empêcher la passation du pouvoir. Les «fausses informations» en question portent sur «des affrontements entre l'armée et la police, sur des tireurs délite, des milices, des ambulances tirant sur la population» précise l’Afp citant Anis Mogaadi, porte-parole du syndicat de la sécurité présidentielle et des personnalités officielles. Selon les mêmes sources, la manœuvre avait pour objectif de faire «revenir Ben Ali».

L.B.C avec Agences

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