Le mouvement Ennahdha n’a visiblement pas le monopole des «amitiés» du Golfe arabe en général, et du Qatar en particulier. Ainsi, Tarek Ben Ammar (actionnaire dans Nessma), Nabil Karoui, (le directeur de la même chaîne télé) ont accompagné Béji Caid Essesbi dans un périple qatari, et y ont même bénéficié d'un accueil princier.

En somme les amitiés qataries ne semblent pas exclusives, puisque Caid Essesbi, l’ex-premier ministre provisoire, considéré comme un adversaire par la troika, est visiblement reçu avec les honneurs à Doha, par le Cheikh Hamad bin Jassim al-Thani, membre de la famille princière, et ministre des Affaires étrangères et Premier ministre du Qatar.

Des photos avaient déjà circulé sur les réseaux sociaux, mettant en scène Caid Essebsi, Tarek ben Ammar, et Silvio Berlusconi en compagnie du richissime prince saoudien Walid Ben Talal, dans ce qui était présenté comme un salon d’un hôtel parisien, avaient déjà suscité la polémique.

 Ces visites et ses rencontres, entourées de mystères, ont suscité bien des interrogations. Et ce ne sont pas ces nouvelles apparitions médiatiques qui vont apaiser les esprits. Une chose est sûre : Caid Essebsi n’est pas prêt à passer la main. Mais, si le Qatar est vraiment disposé à parier sur deux camps politiques aux vues si divergentes, que doivent en penser les Tunisiens ?

L.B.C