Lundi, 05 Septembre 2011 01:30

 doustourouna«La seule possibilité pour continuer la révolution est qu’une fraction de la société civile élabore, non pas une idéologie, mais un ensemble de principes garantissant les droits de tous dans une vie en commun» dixit Gilbert Naccache. En clair, il s’agit de définir des règles permettant à tous les citoyens de vivre ensemble, quels que soient leurs horizons idéologiques.

M. Naccache explique : «Cette constitution, sera le corps de principes communs à tous les Tunisiens. (…) la société civile ne sera plus le porte-parole idéologique d’une classe dominante, mais l’inspiratrice d’un véritable contrat social, que tout le monde devra respecter et à l’intérieur duquel devront être négociés toutes les divergences d’intérêts et tous les conflits de la société».

C'est autour de ces préoccupations que l'axe Doustourouna s'est constitué. Des principes républicains fondamentaux pour favoriser et permettre le vivre ensemble, sans omettre les différents aspects des problématiques qu'implique la vie en société. Et alors que l’écrasante majorité des partis en compétition (même de gauche) restent quasiment muets sur les questions d’ordre culturel, la liste Doustourna présente, dans sa charte, pas moins de 9 articles veillant à garantir la liberté artistique et son accès à tous les citoyens. Dans leur charte, l’article 64, est sans équivoque : «La liberté de création artistique et littéraire est garantie par la Constitution et la loi». Et les internautes tunisiens ne sont pas oubliés. L’article 67 mentionne ainsi «Le droit d’accès aux réseaux informatiques est garanti. Les autorités nationales, régionales et locales veillent à la généralisation de la connexion numérique». Et alors que la censure du Net revient sur le tapis en Tunisie, l’article 68 du même document préconise «La navigation sur les réseaux informatiques est libre sans restriction aucune». Mais… Les militants de «Doustourna» auraient-ils sacrifié délibérément notre identité arabo-islamique sur l’autel des libertés ? Même pas.

Le projet de constitution défendu par Doustourna souligne que «Le peuple tunisien est un peuple enraciné dans son histoire, d’appartenance arabo-musulmane et ouvert à toutes les civilisations et valeurs humaines». Le soutien à la lutte du peuple palestinien figure même désormais en bonne place dans le projet constitutionnel.

Ce qui semblait n’être qu’une gageure théorique, une lubie passagère de juriste engagé, semble s’être concrétisé. Grâce à la volonté de militants indépendants défendant des valeurs d’humanisme et de libertés, et rassemblés sous la bannière «Doustourouna».  Et  ils seront présents dans la bataille électorale, au niveau des circonscriptions de l'Ariana, Bizerte, Béja, Mahdia, Mednine,  Nabeul I, Nabeul II, Sfax I, Sfax II, Sidi Bouzid, Tunis II, et même au nord de la France.

Les candidats de Doustourouna ont déposé, le samedi 3 septembre leur liste pour la circonscription de Tunis II. Et ils n’auront visiblement pas la tâche facile, puisqu’ils devront se mesurer aux mastodontes de la politique tunisienne. Sur Tunis II, Jaouhar Ben Mbarek et ses compères (Zeyneb Farhat, Radhi Ben Hassine, Faten Khamassi, Mongi Ouartani, Mariem Tangour, Hechmi Ben Frej, Aicha Ben Salah) devront en effet  faire face à Abdelkrim Harouni (Ennahdha) Abdelfattah Mourou (fraichement Indépendant) Ahmed Nejib Echebbi (PDP) Mustapha Ben Jaafer (Ettakatol), Ahmed Ibrahim (Tajdid)... Rien que du "beau" monde.

Mais la meilleure volonté du monde suffira-t-elle pour rivaliser avec les «stars» qui trustent les plateaux télé ? Que peut-on encore espérer à l’heure où l’argent politique fausse le jeu électoral à coups de millions de dinars investis dans la publicité ? Seul le peuple tunisien pourra répondre à cette question. Rendez-vous le 23 octobre… A moins que cette date historique ne soit encore repoussée !

Marwene El Gabsi

Doustourouna : Contrat social pour la Révolution Tunisienne
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