Samedi, 24 Septembre 2011 09:56

palestineLe président Mahmoud Abbas a présenté  la demande de reconnaissance de la Palestine comme 194ème Etat membre de l'Organisation des Nations Unies, en cet historique vendredi 23 septembre. Une démarche qui nous engage tous, autant que nous sommes. Parce que la cause palestinienne est, et a toujours été une cause nationale en Tunisie.

Depuis les prières de nos imams en 1948, aux manifestations de 1967, à l’accueil de l’Organisation de Libération de la Palestine en 1982, au bombardement de Hammam-Chatt par l’armée de l’air sioniste en octobre 1985. Le sang des Tunisiens a coulé pour la cause de la Palestine.

En mai 1997, le leader martyr Yasser Arafat affirmait : «Entre la Tunisie et la Palestine, il y a une vieille histoire d’amour, une amitié trois fois millénaire, depuis que nos lointains ancêtres ont quitté les rivages de la Méditerranée orientale pour échouer sur ses côtes accueillantes et y fonder Carthage la valeureuse, la digne». C’est dire que la Palestine, son combat, est aussi le nôtre.

Plus récemment, on aura appris que Samir Feriani, l’officier qui incarne l’honneur de notre police nationale, a aussi été emprisonné pour avoir dénoncé la destruction des archives de l’OLP. Les forces de la gauche, du Parti Ouvrier Communiste Tunisien, en remontant au mouvement Perspective des années 70, en passant par les différents groupes (Watad, Mawad, WatadJ…), les forces progressistes de la Tunisie ont toujours soutenu la Palestine. Les franges les plus conservatrices de notre société, les  mouvements d’inspiration islamiques ont également fait de cette cause, l’une de leurs principales revendications, leur pierre angulaire.

Et dans la Tunisie libre, la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique a adopté le pacte républicain, qui permettra d’inscrire le refus de  "toute forme de normalisation avec l'Etat sioniste" et le soutien de la cause palestinienne dans la Constitution. Et Israël n’est plus, ne sera jamais plus la seule démocratie de la région. La Tunisie a montré la voie. L’Egypte a rapidement suivi, puis la Libye, en attendant que la Révolution éclose au Yémen et en Syrie. Certes, les Etats arabes révolutionnaires devront faire face aux atermoiements de la nouveauté, et aux forces rétrogrades de la dictature. Mais le processus est lancé. Et le Moyen-Orient est en train de changer de visages sous nos yeux. La peur a donc changé de camp.

Deux ans avant sa mort, le patriote tunisien et combattant pour la liberté et l’Indépendance de la Tunisie, le défunt Georges Adda, écrivait :

«La véritable paix, la tranquillité, la sécurité, la liberté, l’égalité et la justice ne prendront leur place naturelle et légitime dans ce Moyen-Orient agressé, spolié, dominé et occupé par des étrangers, que lorsque la Palestine, de la frontière libano-palestinienne à Eliath sur la Mer Rouge, de Haïfa à Jérusalem, de Tel-Aviv à Jéricho et de Naplouse à Gaza, sera complètement libérée, que lorsque tous les Palestiniens et tous ceux réfugiés dans de nombreux pays du monde, reprendront complètement et totalement possession de tous leurs anciens logements, cimetières, terres, biens divers et administrations publiques. Je ne peux m’empêcher, pour terminer ces quelques lignes d’exprimer une fois de plus ma profonde conviction que, dans un ou dix ou cinquante ans, la Palestine sera complètement libérée et complètement débarrassée de ceux qui lui ont fait tellement de mal. Et si cette conviction s’avérait être une utopie, je préfère mourir avec tout en rêvant».

Marwene El Gabsi

La Palestine, une cause tunisienne
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