L’Ecole Supérieure Privée d'Ingénierie et de Technologies, ESPRIT, accueille la CryptoParty en sa version tunisienne, le samedi 9 Mars 2013. Elle aura pour mission de familiariser les débutants avec les outils des plus chevronnés des cypherpunks.

Tout ce beau monde pourra assister à des conférences et des ateliers sur le thème de la cryptographie, la vulgarisation des systèmes de chiffrement et la protection de la vie privée sur internet. Une thématique qui constitue le cheval de bataille de Julian Assange, l’énigmatique fondateur de Wikileaks, qui a consacré tout un ouvrage, intitulé «Cypherpunks, Liberté et futur d’Internet», à cette question désormais stratégique. C’est dire que cet événement tunisien se penchera sur un sujet brûlant, à l’heure où le contrôle du Net peut avoir des conséquences incalculables sur des sociétés où le réel se confond désormais avec le virtuel.

Un exemple ? La manipulation et protection des sondages en ligne, sera l’objet d’un atelier lors de cette CryptoParty, à Tunis, à laquelle participeront des intervenants de gros calibre.

Des représentants du hackerspaceTN , des TNWhiteHat, Slim Amamou du parti pirate tunisien, M.Arous Abdessabour de l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique, qui présentera une démonstration de codes malicieux, ainsi que des représentants de l’Agence Nationale de la Certification Electronique ainsi que de l’ONG internationale AccessNow.

L'objectif étant de permettre à tous les intéressés, et à tous les invités de cette CryptoParty, quel que soit leur niveau technique, d’apprendre à identifier les risques lors des échanges sur le Net, en fonction du matériel qu'on utilise, des sites qu'on fréquente, d’acquérir quelques bons réflexes (HTTPS, vérification de fingerprint, ...), d’installer et de s'entraîner avec quelques outils de base pour se protéger suivant les besoins (Tor, OTR, VPNs, PGP, ...).

Le but ultime étant de surfer en toute liberté et en toute sécurité sur le Net, avec le maximum de garanties sur la confidentialité des données échangées sur le web. Une thématique d’autant plus cruciale en Tunisie, que la communication via Internet se place désormais au centre des enjeux politiques et sociétaux.

Lotfi B.C