Cyberattaque tunisienne contre Israël sur Facebook |
Mercredi, 18 Avril 2012 13:19 |
Une vague d’attaque a été lancée contre les pages Facebook israéliennes ou appartenant à la mouvance sioniste est en train d’être menée, depuis la soirée du dimanche 15 avril. Les assauts ont été lancés à partir d’un profil tunisien celui d’Amin Ncib’i, et visent les pages de l’Etat sioniste et de ses défenseurs sur Facebook. Pour ceux qui auraient des doutes sur sa nationalité présumée, ce profil affiche sur son mur des références à l’Islam, à Sidi Bouzid, et même au Club Africain. Difficile de faire plus tunisien, donc. L’alerte a été donnée le 16 avril, et l’ambassade israélienne en France a appelé ses ressortissants à la «vigilance», et à dénoncer l’auteur (qu’elle présente comme un «arabe s’exprimant en français») de ces actes de cyber-guérilla contre l’occupant des terres arabes palestiniennes. Le pirate collecterait les mots de passe des membres pro-sionistes du réseau social, par le biais d’actions de phishing. Curieusement, on relèvera cependant qu’une page baptisée «Israël en Tunisie» est toujours disponible sur Facebook, avec pour objectif affiché, la «promotion des relations diplomatiques, la croissance économique et l'amitié entre l'État d'Israël et la Tunisie. Une page toujours en ligne, malgré les appelés répétés de centaines de Tunisiens réunis sur le réseau social. A noter qu’il ne s’agit pas de la première fois où des hackers tunisiens ciblent explicitement l’Entité Sioniste. Rien qu’en cette année 2012, un pirate bien de chez nous prénommé Capo Tunisiano est parvenu à prendre le contrôle de dizaines de sites internet israéliens, au début du mois de mars. Quelques échantillons de ces attaques se retrouvent sur le blog digital-intifada.blogspot.com. En somme, le savoir-faire des Tunisiens en matière d’actions et de mobilisation sur les réseaux sociaux n’est plus à démontrer. Une expérience acquise de haute lutte, face à la censure et les mesures coercitives prises par la clique de Ben Ali, qui visait à contrôler le Net, pour se prémunir contre ses attaques. Les médias du monde entier se sont du reste penchés sur l’action menée par les cyberactivistes tunisiens décidés à montrer au monde entier l’étendue de la violence de la répression. Mais depuis la chute de la dictature, l’armée cybernétique tunisienne vise désormais de nouveaux objectifs. Certes, un bon nombre des activistes tunisiens du Net s’est recyclé dans la propagande politicienne et dans les escarmouches internes. Mais les plus ambitieux se tournent déjà vers l’international. L’Intifada électronique ne fait que commencer. Et des dizaines de Tunisiens s’enrôlent sous la bannière de la résistance électronique. Lotfi Ben Cheikh Facebook Social Comments Box for Joomla |