Vendredi, 08 Novembre 2013 20:07

«Les voleurs sont forts, parce que d'abord, ils savent qu'ils sont des voleurs. Ils sont unis face à leurs victimes. Et enfin, ils sont puissants (riches). En face, les victimes, sont potentiellement plus fortes, mais sont très divisées (souvent par ceux-là mêmes qui les volent). Elles se laissent donc faire» dixit Fathi Chamkhi.

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«Le service de la dette extérieure contractée durant les 23 ans de la dictature de Ben Ali a atteint 47 milliards de dinars, dont 7 milliards d'intérêts». C’est ce qu’a affirmé Fathi  Chamkhi, le porte-parole de l'association RAID ATTAC (Rassemblement pour une alternative internationale de développement), lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 8 novembre, à Tunis.

Et pour l’occasion, six associations tunisiennes, à savoir RAID ATTAC , l'Organisation tunisienne pour la citoyenneté (OTC), l'Union des diplômés chômeurs(UDC), l'Union générale des étudiants de Tunisie(UGET),les jeunes actifs au sein de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l'Association pour la préservation de l'école publique( APEP), ont uni leurs efforts dans ce combat.

On apprendra ainsi le lancement d’une campagne internationale pour la suppression de la dette odieuse en Tunisie, dont Bruxelles sera le point de départ dès le 12 Novembre 2013. Et pour cause : selon Fathi  Chamkhi, «depuis le 14 janvier 2011, l'Etat tunisien a continué de payer les intérêts des crédits contractés par Ben Ali, dont la valeur a atteint 7326 millions de dinars dans le cadre des trois derniers budgets de l'Etat». Pis : «les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir, depuis la Révolution, ne sont pas parvenus à annuler ces dettes et ont continué à s'endetter auprès de l’étranger».  Or d’après M. Chamkhi, «ces gouvernements successifs auraient pu prendre des mesures pour réduire la dépendance de la Tunisie auprès des bailleurs de fonds étrangers et optimiser l'utilisation des réserves de change disponibles pour faire face au chômage, lutter contre la pauvreté et contrecarrer le déséquilibre régional». Sauf que n’a rien été fait en ce sens, dans un contexte où le FMI continue de multiplier ses exigences.

Dans un commentaire publié sur les réseaux sociaux, M. Chamkhi résumera ainsi la situation : «les voleurs sont forts, parce que d'abord, ils savent qu'ils sont des voleurs. Ils sont unis face à leurs victimes. Et enfin, ils sont puissants (riches). En face, les victimes, sont potentiellement plus fortes, mais sont très divisées (souvent par ceux-là mêmes qui les volent). Elles se laissent donc faire. Le défi est d’arriver a mobiliser le plus grand nombre pour qu'ils exigent ensemble de dire basta. Il ne faut plus payer les dettes de Ben Ali».

C’est donc dans ce cadre que s’inscrit cette rencontre citoyenne de lutte contre la dictature des dettes. Objectif : l'annulation immédiate du service de la dette odieuse contractée sous le régime de Ben Ali et le gel du paiement des intérêts après la Révolution. Les représentants des associations réunis pour l’occasion ont appelé toutes les forces vives du pays à se mobiliser contre la dictature de la dette.

Synth. Moez E.K

Fathi Chamkhi : «Ne payons plus les dettes de Ben Ali»
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