Jeudi, 01 Août 2013 17:15

armee-tunisieLe Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) est monté au créneau pour dénoncer, le mercredi 31 juillet, ce qu’il considère comme un «crime contre l'armée, une atteinte à la dignité de la patrie et un manquement à la déontologie de la profession».

Les images atroces des militaires tunisiens égorgés, et mutilés,  diffusées sur Al Watanya 1, n’ont pas fini de faire couler de l’encre. Et pour cette fois, même Noureddine Bhiri, défendra une position similaire à celle du SNJT, puisqu’il dénoncera «l’atteinte à l’image de l’armée».

De son côté, la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA), a affirmé que la diffusion des images «de corps de soldats tunisiens ensanglantés et dénudés est contraire aux Droits de l’Homme et aux conventions internationales sur les droits civils et politiques».

C’est qu’en règle générale, Il est très rare que les médias d’un pays donné diffusent des images de leurs soldats blessés, ou tués. Il en va du moral des troupes, et de celui de la Nation. Ainsi, la dernière guerre menée par la France au Mali, a été quasiment sans images. Les journaux ont dû se contenter de ce que l’armée française voulait bien leur donner.

Les journalistes qui suivent les GI’s américains en Afghanistan sont soumis à des règles très strictes. Et la moindre photo fuitée provoque une véritable tempête politico-médiatique chez l’Oncle Sam, pour peu qu’elle mette en scène un soldat américain blessé.

Même si elles sont loin d’atteindre les degrés de l’horreur exposés par les caméras de la télévision nationale tunisienne, en ce mois de Ramadan. Difficile d’oublier ces corps de jeunes militaires tunisiens égorgés, mutilés, dénudés, et baignant dans leur sang, portés dans des brancards, sous les hurlements de leurs camarades en état de choc.

En clair, l’exhibition de telles photos, l’étalage volontaire et délibérée des morts et blessés de notre armée ne fait que renforcer l’impact de l’opération terroriste. Or tout Tunisien digne de ce nom ne peut que condamner, combattre, ces attaques qui portent le sceau de la lâcheté et de l’infamie. On est donc en droit de s’interroger sur les motivations de ceux qui ont autorisé la diffusion de ces images controversées.  

Moez El Kahlaoui

Images du Châambi : Quand la télé tire sur l'armée
Bannière
Bannière

Annonces

Suivez-nous !

MagZik

Top 5 de la semaine

    Vos amis apprécient...

    You are here: