Pour son exposition inaugurale, intitulée «Ouvertures» B’chira Art Center a choisi de mettre en avant, ce vendredi 18 novembre, de jeunes artistes tunisiens. L’art contemporain longtemps ignoré en Tunisie, et controversé jusqu’aujourd’hui en Europe, trouvera sa place dans cette nouvelle galerie sans équivalent dans notre pays.

Exit la politique, les polémiques qui enflent comme les têtes des présidents de nos partis. Dégustez sans modération les moments de sérénité absolue et évanescente d’un jardin zen, non pas dans les environs de l’impériale Kyoto, mais du côté de Sabelet Ben Ammar, au nord de l’Ariana tunisienne.  C’est que B’chira Art Center a fait les choses en grand, pour offrir aux artistes, un écrin digne de leurs créations. Les  installations, les vidéos, les photographies, sauront trouver en ces lieux, à l’architecture postmoderne, les amateurs qui s’en délecteront de leurs yeux.

Ce centre d’art contemporain installé dans la campagne tunisienne ambitionne de rayonner sur son environnement local, mais aussi international. Parce que pour ceux qui l’auront oublié depuis les résultats des élections, la Tunisie plonge ses racines en Afrique, et tire sa sève nourricière de la civilisation arabo-islamique, pour pousser ses branches au-delà de la Méditerranée. Et aucune dimension de ce diamant à mille facettes ne saurait être ignorée. L’intitulé de l’exposition inaugurale, «Ouvertures», n’est donc pas fortuit.

Une pléiade d’artistes particulièrement novateurs tels que Wassim Ghozlani, Insaf Saâda, Tarak Khalladi, Wadi Mhiri et bien d’autres encore, participeront à cette première exposition. L’événement sera enrichi étoffé par un cycle de  projection de vidéos, programmé par Ismaïl Bahri, un artiste tuniso-suisse, qui a exposé ses œuvres aux quatre coins de la planète, dans des lieux aussi prestigieux que le Centre Georges Pompidou, la Johannesburg Art Gallery (Afrique du sud), la Cape Town National Gallery (Afrique du sud), le British Film Institute (Londres) ou la Fondazione Mertz (Turin).

Autant dire que les ouvertures proposées par le B’chira Art Center s’annoncent particulièrement propices à l’évasion.

Souheil M’rad