Mercredi, 15 Février 2012 15:27

myriam-marzoukiMyriam Marzouki, la fille du président de la République, sera sur la scène du théâtre de Cavaillon, en France, le jeudi 15 mars, pour une soirée consacrée à la Tunisie. Un rendez-vous à la fois artistique et politique, puisque les performances seront centrées sur les Révolutions Arabes en générale, et la Tunisie en particulier.

Dans le cadre de cette soirée «Place des démocraties», aura lieu le vernissage de l’exposition du collectif «Dégage !» réunissant des photographes tunisiens. Une sélection de photos témoignant de ces moments brûlants qui ont marqué l’imaginaire, et soufflé sur les braises de la révolte qui a enflammé le monde arabe.

Quant à Myriam Marzouki, elle nous fera découvrir «Invest in democracy», un texte bâti sur des extraits de la presse tunisienne et française, mixant allégrement les slogans politiques et commerciaux des 20 dernières années. Une redécouverte de la langue de bois de l’époque de Ben Ali, rabotée par les traits acérés de l’artiste, une plongée dans l’actualité récente, de l’immédiat après-Révolution. Et ce choix ne doit rien au hasard. Blogueuse à ses heures, elle dégaine ses textes sur la plateforme de Mediapart, le journal électronique dirigé par Edwy Plenel, tous les jours plus populaires auprès des Tunisiens. Dans une tribune publiée le 22 janvier 2011 dans le quotidien français «Le Monde»,   Myriam Marzouki explique :

«J'ai vécu, enfant, en Tunisie le "coup d'Etat médical" du 7 novembre 1987 et grandi dans le régime de Ben Ali. Comme tous les proches, conjoints et enfants des militants des droits de l'homme, journalistes et opposants - Sihem Ben Sedrine, Hamma Hammami, Radhia Nasraoui, Taoufik Ben Brik parmi tant d'autres -, j'ai été, plus que le reste de la population tunisienne, et plus tôt qu'elle, peut-être, exaspérée par la prose perverse du régime».

myriam-marzouki

Parce que Myriam Marzouki a partagé ce vécu, avec les enfants des militant tunisiens des Droits de l’Homme, dans leur combat contre la dictature. Née en France en 1975, la jeune femme a grandi en Tunisie, avant de retourner à l'Hexagone, en 1992, pour y suivre ses études. Agrégée de philosophie de l’Ecole Normale Supérieure, Myriam Marzouki s’illustre désormais par son travail novateur de metteur en scène. Les textes qu’elle choisit sont rarement éloignés du champ politique. Un théâtre clairement engagé, donc, même si la poésie qui imprègne ses spectacles et ses textes leur donne toute leur portée artistique.

Soufia Ben Achour

Au théâtre, Myriam Marzouki  Invest in democracy
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