Lundi, 16 Décembre 2013 16:49

Selon le journal «Le Monde», «les Occidentaux ont pesé de tout leur poids dans le choix du nouveau premier ministre tunisien, Mehdi Jomâa». D'autres encore présentent de différentes versions des faits, pour une cette nomination qui n’a pas fini de créer la polémique.

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«Les principaux ambassadeurs de l'Union européenne et celui des Etats-Unis se sont réunis début décembre à Tunis. Ensemble, ils se sont mis d'accord pour promouvoir la candidature de M. Jomâa, ministre de l'industrie dans le gouvernement Larayedh, dont le nom n'était jusqu'ici jamais apparu dans la valse des prétendants». C’est ce qu’affirme le journal français «Le Monde», dans son édition de ce lundi 16 décembre 2013, dans un article signé par Isabelle Mandraud

Selon la journaliste qui suit l’actualité tunisienne de près, «les Occidentaux ont pesé de tout leur poids dans le choix du nouveau premier ministre tunisien, Mehdi Jomâa, désigné samedi soir 14 décembre pour succéder à l'islamiste Ali Larayedh, au terme de sept semaines de laborieuses tractations». En d'autres termes, ce ne serait pas pour rien qu'a eu lieu le fameux méchoui théoriquement informel qui a réuni le nouveau premier ministre et l'ambassadeur allemand, et dont la photo avait fait des gorges chaudes sur les réseaux sociaux.

Mme Mandraud rappelle à cet égard dans son analyse que le 5 décembre dernier, «le ministère français des affaires étrangères avait manifesté son impatience quant à l'issue du processus engagé en Tunisie», puisque le Quai d'Orsay avait publié un communiqué en ce sens, appelant de ses vœux qu'un «accord permettant la constitution du nouveau gouvernement soit trouvé».

A noter que cette version des faits a été démentie sur les réseaux sociaux par Radwane Masmoudi, le lobbyiste tuniso-américain proche d’Ennahdha. Même si les plus "modernistes" la trouvent plutôt rassurante, puisque dans ce cas de figure, ce n'est pas l'influence qatarie qui aurait pesé sur le cours des événements. D’autres encore se plaisent à rappeler l’ascendance familiale de Jomaâ, dont l’oncle maternel est Mohamed Masmoudi l’ancien ministre des Affaires étrangères de Bourguiba, qui s’était distingué par son orientation panarabe…

Sauf que certains se plaisent à souligner que Mehdi Jomâa, le nouveau chef du gouvernement tunisien, a accompli l’essentiel de sa carrière professionnelle auprès d’Aerospace, une filiale de Total, le principal groupe pétrolier français. A cet égard, les déclarations de celui qui était le ministre de l’Industrie en faveur du gaz de schiste sont de nouveau brandies comme pour étayer quelques éventuels rapports de cause à effet. Mais au-delà des multiples hypothèses agitées par les uns et les autres, une chose est paraît sûre à ce stade : cette nomination n’a pas fini de créer la polémique.

Soufia B.A

Mehdi Jomâa nommé sous pression européenne et américaine ?
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